Les membres du bureau. | ||
La lettre d'information Samudra Yemaya |
Qui sommes-nous ? |
Pêche et Développement est une association loi 1901.
Son but est de promouvoir un développement solidaire et durable du secteur de
la pêche et de laquaculture :
-
en favorisant les partenariats entre les hommes et les femmes du
milieu maritime au Nord comme au Sud,
- en initiant des lieux de débat et un réseau
dinformation sur les politiques des pêches et de
laquaculture,
- en facilitant la présence et lexpression des
organisations professionnelles partout où se joue leur avenir en
particulier au niveau international,
- en favorisant la mise en oeuvre de projets de développement
permettant daméliorer les conditions de vie et de travail
du milieu maritime.
D'où venons-nous? |
En 1986
sétablissent des contacts privilégiés entre les
pêcheurs bretons et les pêcheurs sénégalais qui se
transforment rapidement en un partenariat et aboutissent à la
naissance du Collectif dappui au Comité
National des Pêcheurs Sénégalais (CNPS).
Cette association a alors pour but de :
- favoriser les actions entreprises par le CNPS sur le plan
local, national, européen et mondial,
- mettre en valeur le travail des femmes qui travaillent dans le
secteur de la commercialisation et de la transformation.
Cette expérience est concluante mais après quelques années,
face à lévolution mondiale du secteur maritime et à
linternationalisation du secteur de la pêche, le Collectif
dappui au CNPS ressent le besoin délargir son
champ daction à lensemble des pêcheurs artisans.
Naît alors en 1996 le Collectif Pêche et Développement.
Quels sont nos objectifs? |
Ils sarticulent sur lanimation et le renforcement des réseaux dans 3 domaines :
Les relations internationales. Favoriser les relations entre les pêcheurs du Nord et les pêcheurs du Sud. | Les relations entre professionnels européens. Favoriser la participation et limplication des professionnels dans la définition, lapplication des accords de pêche et de la Politique Commune des Pêches. | Favoriser la réflexion sur la place et le rôle des femmes dans le secteur halieutique. |
quelques
actions ... novembre 1996 : invitation en Bretagne dune délégation du National Fishworkers Forum (Inde), novembre 1997 : envoi à New-Delhi dune délégation française au Forum mondial des pêcheurs artisans. |
quelques
exemples ... mai 1996 : mission en Grande - Bretagne dans le but de nouer des contacts avec les professionnels, 1996 : organisation de la campagne les accords pèchent, changeons de cap en vue détablir un code de conduite pour des accords de pêche équitables. |
quelques initiatives ... mars 1996 : organisation dune rencontre entre une délégation de femmes du Collectif National des Pêcheurs Sénégalais et les pêcheurs bretons, 1999 : appui à la réalisation et diffusion du bulletin Yemaya dICSF. |
Quelles publications? |
La lettre d'information "Pêche & Développement" tirée à 600 exemplaires, éditée par le CRISLA et réalisée par une équipe de rédaction indépendante, membre du Collectif.
Appui à la traduction
et diffusion du bulletin Yemaya et
de la revue "SAMUDRA" dICSF.
René Pierre CHEVER | Président |
Isabelle GOURLAOUEN
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Vice-présidente |
Daniel LEFEVRE
|
Vice-président |
Alain LE SANN
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Secrétaire |
René QUINIOU | Trésorier |
Patrick DANIEL | Trésorier adjoint |
Jacqueline RAVILY | Secretaire adjointe |
Norohanta DANIEL | Secretaire adjointe |
James SMITH | Chargé de relation avec la CAPE |
Cédric PINCENT | Coordinateur |
Confrontés aux bouleversements de la mondialisation et aux mutations profondes qu'elle entraîne, nombre de communautés humaines, de groupes socioprofessionnels ont perdu leurs repères.Il arrive que des groupes humains réagissent et prennent la mesure des défis.Des communautés de pêcheurs d'Asie, d'Afrique, d'Europe et d'Amérique sont de ceux-là. Il y a plus de dix ans, elles découvraient avec stupeur qu'un raz de marée ultralibéral s'apprêtait à engloutir leur mode de vie fondé sur le respect et 1équilibre de la nature. Au niveau mondial, les inégalités ont atteint des sommets. Au début des années 90,le différentiel entre les revenus par tête d'habitant de 20% des pays les plus riches et l'ensemble des plus pauvres était globalement de 65 pour 1. Plus d'un milliard de personnes vivent dans un état de pauvreté absolue et des millions d'enfants meurent des conséquences de la misère chaque année. Compte tenu de leurs contraintes budgétaires, les pays du tiers monde sont obligés, de plus en plus, de brader leurs ressources nationales : forêts, richesses culturales, richesses minières et richesses marines. L'essence de ce long processus de développement du capitalisme réside dans la constitution de plusieurs mondes à partir d'une seule terre, d'un seul océan. Le premier, qui, regroupe un quart de la population mondiale, jouit des quatre cinquièmes des richesses produites et ne parvient pas à réduire sa consommation. Le second, qui représente les 3 autres quarts de la population ne peut prétendre quà un cinquième des richesses générées et ne sait comment accroître sa production. Il est impossible de parvenir à un développement plus juste et plus durable si la mondialisation se poursuit sur le même schéma : les champs sont utilisés pour la culture des fleurs plutôt que pour la culture vivrière, le blé est transformé en gâteau au profit d'une minorité plutôt qu'en pain pour nourrir la majorité, le poisson est importé en Europe comme nourriture de confort, les capitaux eux-mêmes senvolent bien plus vers les pays industrialisés que vers les pays pauvres. Comment réagir face à cette nouvelle mondialisation ? Définir une stratégie globale pour relever ce défi est une tâche bien difficile et elle me conduit inévitablement à rechercher la formation d'une nouvelle internationale des "damnés de la Terre". On peut esquisser les grandes lignes de cette stratégie à partir d'un secteur précis, celui des pêches, que je connais le mieux. Les pêcheurs artisans du sud ont pris en 1984 l'initiative de convoquer à Rome leurs homologues du Nord et de rechercher avec eux les moyens de réagir. Une dynamique a vu ainsi le jour à 1échelle de la planète. Elle aboutit, en 1997 à la constitution en Inde, dune organisation appelée le « Forum mondial des pêcheurs artisans ». Les travailleurs de la pêche et leur famille, tant du tiers monde que du premier monde, ont découvert que leurs destins étaient étroitement liés. Allons de l'avant. Aujourd'hui, parce que nous avons été quelques uns, un peu par hasard, à être mis au coeur de cette réponse alternative qu'est la constitution du Forum mondial, nous devons travailler à la réussite de cette étape de lémancipation des citoyens que sont les pêcheurs et les femmes qui travaillent dans ce secteur. Nous devons réussir parce que c'est une chance unique, qui ne se reproduira pas avant longtemps, de leur faire toucher du doigt qu'ils ne sont pas seuls, que leurs problème ne sont pas insolubles, que la fraternité et la solidarité peuvent les faire triompher, y compris des multinationales. Nous français, j'ose l'espérer, nous avons une pierre particulière à mettre dans l'édifice mondial des pêches en recherchant la vérité, en noubliant pas lamélioration morale et matérielle et le perfectionnement intellectuel et social des pêcheurs, en mettant en avant la tolérance mutuelle et la liberté absolue de conscience. Il y a des buts moins clairs ou moins enthousiasmants dans la vie, personnellement je suis sûr que nous ferons les uns et les autres, mais toujours en équipe, tout ce qui est en notre pouvoir pour que l'assemblée constituante du Forum Mondial soit une réussite en octobre 2000. René-Pierre Chever. |